Le Chemin du Purgatoire
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 En attendant de sonner l'hallali

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Terranis
Gardienne de La Rose Noire
Terranis


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MessageSujet: En attendant de sonner l'hallali   En attendant de sonner l'hallali Icon_minitimeMer 30 Juin - 7:01

Planant dans le ciel sur son dragon-aigle, Terranis se sentait en sécurité. Elle caressa les plumes de l’animal puis enserra son encolure afin d’être au plus proche de lui. Elle ferma les yeux pour se laisser aller à l’ivresse du vol.

Une clameur provenant du sol lui fit ouvrir les yeux. En dessous d’elle, un groupe de cavaliers poursuivait un lion. L’animal alla trouver refuge dans les rochers et se prépara au combat. L’un des cavaliers, un athlétique et séduisant jeune homme avait pris de l’avance sur ses compagnons. Arrivé près de la cachette de sa proie, il sauta de son cheval, une lance à la main. Le fauve s’élança sur lui. Sans paniquer, le chasseur mit un genou à terre, serra fermement son arme et se prépara à recevoir la charge du grand félin.
Terranis engagea son dragon-aigle à amorcer la descente vers eux.

Llyr tira sur les rênes en voyant le lion disparaître entre les rochers. L’exaltation de la chasse l’habitait et, comme toujours, l’effet enivrant du danger lui montait davantage à la tête que le plus sournois des vins. Il bondit prestement à terre. La pointe de la petite lance qu’il tenait dans sa main droite était acérée comme un rasoir.
Au fil des douces années qui avaient suivi l’assassinat de son oncle, Caÿster, qui avait usurpé le trône, le garçon un peu frêle était devenu un homme aux larges épaules, dont le visage s’ornait d’une barbe noire aussi soyeuse que la fourrure d’une panthère. Agé de vingt-trois ans, Llyr était en parfaite condition physique.
Quand son frère était monté sur le trône, Llyr avait enfin connu la paix depuis de nombreuses années. Plus besoin de redouter un assassinat par empoisonnement dans les règles de l’art, ou un coup de poignard traître à l’angle d’un couloir du palais. Il avait quitté Dorcas pour s’installer dans la propriété royale située au sud de l’ancienne capitale, Lyonesse, où il avait pu se repaître à foison des plaisirs favoris des nobles : la chasse, la boisson et les femmes. Mais, des trois, c’était le premier qui l’excitait le plus. Ours, loups, chevreuils, bœufs sauvages, sangliers et léopards, aucun de ces créatures ne pouvaient trouver salut à ses yeux de prédateur.
Mais les lions se faisaient de plus en plus rares. Un mâle à poil long était descendu des montagnes pour s’en prendre aux chèvres et aux moutons. Cinq jours durant, les hommes l’avaient traqué, perdant et retrouvant sans cesse sa trace, qui se dirigeait vers le sud. L’animal semblait presque les conduire sciemment au mont Irdanïon, la résidence des dieux.


"Accompagne-moi Feän", murmura le prince en jetant un coup d’œil à la lointaine montagne. Il aurait dû attendre ses compagnons mais, comme toujours il voulait le gibier pour lui seul.
Le soleil de midi cuisait ses épaules. Llyr savait que les lions n’aimaient pas se déplacer de jour ; par temps chaud, ils préféraient faire la sieste à l’ombre. Et celui-ci avait récemment tué et dévoré un gros mouton. Le chasseur leva sa lance. La pointe de l’arme devrait trouver le défaut de l’épaule pour transpercer les poumons et le cœur du grand fauve. D’un seul coup de griffes, ce dernier pouvait broyait la cage thoracique d’un homme.
Regardant par-dessus son épaule, Llyr vit que ses compagnons se trouvaient encore loin de lui. Son garde du corps serait furieux si le prince tuait le lion sans lui. Llyr ricana. De toute façon, Bittern, son garde du corps, était perpétuellement en colère depuis que son frère, Llewendon, était monté sur le trône. Malgré l’aide qu’il leur avait accordé, le roi ne faisait toujours pas confiance à Bittern, et on pouvait considérer comme un échec, la stagnation au grade de capitaine de la garde qu’il subissait.
Llyr entendit un grondement sourd issu du cœur des rochers. La peur le frôla de ses doigts de feu, et il goûta la sensation avec autant de plaisir que la caresse d’une belle femme.


"Viens à moi", chuchota-t-il.
Le lion bondit. Il était énorme, plus gros qu’un poney, et Llyr comprit qu’il n’aurait jamais le temps de le contourner pour lui porter le coup fatal. Mettant un genou à terre, il planta le manche de sa lance dans le sol en dirigeant la pointe vers la gorge du fauve. Aussitôt, il sut que cela ne suffirait pas. L’arme se briserait sous la violence de l’attaque et les crocs du lion se refermeraient sur son visage. L’heure de sa mort était arrivée, il le savait, mais il garda son calme, déterminé à ne pas faire seul ce voyage.


*Tu vas marcher à mes côtés, monstre, quand je suivrai la route qui mène au domaine d’Azaël.*

Il entendit un bruit de galop dans son dos. Mais ses amis arriveraient trop tard pour le sauver.

"Allez vient ! lança-t-il en guise de défi. Viens mourir avec moi !"


Soudain, le lion se tordit sous le coup d’une douleur insoutenable. Sa grande tête se leva vers le ciel, un rugissement terrifiant jaillit de sa gorge… et il s’immobilisa à quelques pouces du fer de lance.
Llyr sentait l’haleine rance de la bête et voyait clairement ses crocs incurvés comme des dagues nirviennes. Il plongea son regard dans les yeux du fauve.

Le temps suspendit son cours.

Le prince se leva lentement et toucha la crinière de l’animal du bout de sa lance. Le lion cligna des paupières mais ne bougea pas. Llyr sentit que Neji l’avait rejoint et qu’il encochait une flèche à son arc.


"Que personne ne tire", ordonna-t-il d’une voix apaisante.

Le grand lion vient se frotter contre la jambe de Llyr puis s’en alla entre les rochers.

"Je n’ai jamais rien vu de tel", chuchota Bittern, qui avait accouru au côté de son prince.

Ce dernier frissonna.


"Moi non plus", reconnu-t-il.

"Faut-il le pourchasser ?"

"Je ne crois pas, mon ami. Et j’ai perdu toute envie de chasser", dit Llyr avec un dernier regard pour l’endroit où l’animal avait disparu.

"S’agissait-il d’un pressage ?"
voulut savoir Bittern. "Etait-ce vraiment un lion ?"

"En tout cas, si c’était un dieu, il avait une haleine atroce",
répondit Llyr en se tournant nerveusement vers le mont Irdanïon.

Les chasseurs retournèrent lentement à la résidence estivale du prince, sans un regard pour le lieu de la scène. Cependant Llyr avait le sentiment que cet évenement extraordinaire serait le premier d’une longue série.

Sortant des fourrés, Terranis avança en compagnie du lion qui sans son intervention serait passé de vie à trépas. Posant une main dans son épaisse crinière, elle regarda s’éloigner la troupe de chasseurs.


*Ainsi voilà donc le prince Llyr…*

Elle eut un sourire de victoire en voyant que ses quelques tours d’illusions et de manipulations avait réussi a ébranlé l’assurance du prince.

*Prince, nous allons bien nous amuser ensemble….*

Après une dernière flatterie sur la tête du lion, l’elfe annula le sort de détournement de la lumière sur son dragon-aigle et regagna le manoir de From Heaven to Hell. Il était tant de réfléchir à la phase d’approche suivante.
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